Publié dans Politique

Coup d’Etat institutionnel à Madagascar - Le FFKM contaminé par le virus de l’Opposition

Publié le jeudi, 14 septembre 2023

L’Andrimaso FFKM se fait la caisse de résonance des délires de dix des treize candidats inscrits à l’élection présidentielle à Madagascar. Dans une déclaration publiée hier, cette « branche du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar pour l’observation des élections », inconnue au bataillon jusqu’à hier, remet en cause la légitimité de la HCC et se met à jeter, elle aussi, le discrédit sur le processus électoral. 

Ainsi, elle estime notamment qu’il n’est pas normal qu’une institution judiciaire interprète et viole à sa guise la Constitution et les lois, citant notamment le cas du transfert illégal des pouvoirs du Chef de l’Etat par intérim au Gouvernement. Elle remet aussi en cause la validation de la candidature du Président sortant Andry Rajoelina. 

Des critiques qui rappellent curieusement, pour ne pas dire qui sont un stupide copier-coller, de celles du collectif de dix candidats à la présidentielle qui, ces derniers jours, parlent notamment de coup d’Etat institutionnel. Cette entité câline allègrement les idées de ces candidats et donne le sentiment que ce qui importe, c’est le départ de ceux qui sont aux affaires, peu importe les conséquences. 

Tout observateur averti de la vie publique voit en effet derrière les démarches de ces candidats, l’entreprise de personnes qui sentent venir le vent de la débâcle face au candidat Rajoelina et qui cherchent toutes les solutions possibles pour contrecarrer l’inéluctable. C’est pour cette raison que ces prétendants à Iavoloha ont requis la tenue d’un dialogue, qui est une voie détournée utilisée par ces personnes pour parvenir in fine à rentrer dans le cercle du pouvoir... 

Déclaration unilatérale

S’il faut en effet aller dans le fond du débat, les arguments évoqués, par le collectif de 10 candidats, certaines entités de la société civile ou l’Andrimaso FFKM ne tiennent pas longtemps en place. Le président de la Haute Cour constitutionnelle Florent Rakotoarisoa devait ainsi rappeler, hier, que la désignation du Gouvernement pour assurer collégialement les fonctions du Chef de l’Etat par intérim respecte la Constitution et ce, afin notamment d’éviter de laisser un vide à la tête du pays après la lettre de renonciation du président du Sénat et la démission du Chef de l’Etat. 

Le président du Sénat, avant-hier, a d’ailleurs mis fin à la polémique en soulignant lui-même avoir envoyé la lettre de renonciation  à la HCC dans laquelle il fait part de sa décision de renoncer au fauteuil de Président par intérim pour des « raisons personnelles ». A partir de là, la HCC n’a fait qu’appliquer ce qui est dit dans la loi fondamentale. Il faut savoir donc à qui l’Opposition souhaite-t-elle remettre les pouvoirs du Chef de l’Etat par intérim, si ce n’est à un Gouvernement collégial, à moins d’aller à l’encontre de la loi fondamentale qu’elle dit être bafouée… 

La HCC a également mis les points sur les « i » concernant le débat autour de la validation du dossier du Président sortant et candidat à sa propre succession, notamment la question de son certificat de nationalité. Et le numéro Un d’Ambohidahy de souligner que l’authentification d’un tel document n’est pas du ressort de la HCC. Que le document est réputé authentique jusqu’à preuve du contraire. Il semble en tout cas que la déclaration ne fasse pas l’unanimité au sein des membres du FFKM. Des indiscrétions révèlent que la déclaration faite par l’Andrimaso FFKM aurait été faite de manière totalement unilatérale. Outre la FJKM, les autres églises au sein de ce conseil n’auraient en effet pas donné leur accord à cette déclaration.

 

La rédaction

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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